Le gouvernement va supprimer les cotisations salariales sur les heures supplémentaires à partir de septembre 2019. Le Premier ministre Édouard Philippe l'a annoncé dans le Journal du Dimanche. "C’est une bonne nouvelle pour les salariés, mais pas une nouvelle forcement positive pour les entreprises", a expliqué sur franceinfo, Jacques Chanut, le président de la Fédération française du bâtiment, un secteur qui représente plus d'un million de salariés.
Une hausse du pouvoir d'achat mais pas une économie de charges pour les entreprises
"Cela permettra à nos salariés d’avoir un revenu net plus important donc c’est une bonne nouvelle en terme de redistribution de pouvoir d’achat, mais ce n’est pas une économie de charge pour nos entreprises, poursuit ce membre du bureau exécutif du Medef.
Ce qui est important, comme l’a dit le Premier ministre, c’est que le travail payeJacques Chanut, président de la Fédération française du bâtiment,à franceinfo
"Dans le secteur du bâtiment, nous avons plus de 90% des entreprises qui font faire des heures supplémentaires aux salariés parce qu’on est souvent resté à 38 heures ou 39 heures pour des histoires de rotations internes de chantier. Donc oui c’est une bonne mesure pour nos compagnons et nos salariés", se réjouit Jacques Chanut.
Il n'y a plus qu'à exonérer les cotisations patronales
Seul regret, que le gouvernement n'ait pas fait comme en 2007, en exonérant aussi les cotisations patronales. "Allez, il faut aller encore un peu plus loin", confie le président de la Fédération française du bâtiment. "Il est important qu’il y ait une motivation générale à ce que les heures supplémentaires puissent être un apport à la fois pour l’entreprise et les salariés. Mais encore une fois c’est une bonne mesure pour nos salariés, on est content pour eux."